Le fjord de Saguenay

La rivière Saguenay prend sa source dans le lac Saint-Jean, une véritable mer intérieure de 35 km de diamètre. Le fjord de Saguenay, qui s’étend sur environ 100 km, de Saint-Fulgence à Tadoussac, est un des plus grands au monde.

Il nous a fallu un petit temps d’adaptation pour apprécier cette nouvelle province. Après 8 jours de route depuis l’Alberta, nous étions fatigués et nous avons été accueillis par la pluie. Nous avons trouvé ici beaucoup plus de monde et de circulation, avec des comportements pas très courtois, comme nous klaxonner parce que nous ne roulions pas assez vite…

Après un peu de repos et le retour du soleil, nous avons vu le côté positif de ce nouvel environnement. Nous nous rendons compte à quel point il est plus facile de communiquer dans sa langue maternelle au quotidien, même si les accents et expressions québécois ressemblent parfois à une autre langue !

Avec les changements de fuseau horaire que nous avons traversés, le soleil se couche beaucoup plus tôt, à partir de 21h c’est la nuit (dans les Rocheuses, il faisait jour de 5h à 23h).

De Saguenay, nous suivons la route du Fjord, par la côte sud, en partant du joli village de l’Anse Saint-Jean.

Anse de Tabatière

Creusé par les glaciers, le fjord a une profondeur de 276m près du Cap Eternité, 20m à peine à son embouchure. L’eau à la surface de la rivière Saguenay est douce et plus chaude, l’eau en profondeur est davantage salée et froide.

L’eau est foncée, presque noire. En été, elle n’excède pas 4 °C. L’hiver, le fjord est complètement gelé et on y pratique la pêche blanche : un trou est creusé dans la glace pour pêcher, des petites cabanes sont placées sur la glace.

La Baie Eternité est gardée par Notre Dame de Saguenay, statue de 7m érigée en 1881.

Pyramide des Ha Ha (nom de la baie) : 3 000 panneaux routiers « Cédez le passage » en hommage à l’entraide (céder = s’aider) dont ont fait preuve les habitants lors d’un déluge en 1996.

La pulperie de Chicoutimi

Cette ancienne fabrique de pâte à papier mécanique fournissait les marchés américain, français et britannique. Fermeture de l’usine après le krach boursier de 1929.

L’Erablière

Cette petite entreprise familiale vit de sa production de sirop d’érable. Pour faire 1 litre de sirop d’érable, il faut 40 L d’eau sucrée ! Si un arbre produit ce litre de produit fini dans la saison, c’est déjà un beau résultat selon Francis.

Pour obtenir le sirop, il « suffit » de faire évaporer l’eau, aucun produit n’est ajouté, aucune cuisson, c’est vraiment 100% naturel ! Il existe plusieurs couleurs de sirop : du clair au foncé. Cette différence s’explique uniquement par le moment de récolte. La saison commence au moment du dégel, souvent en avril, et dure un mois, avant que les températures ne soient trop chaudes. Nous repartons avec seulement une boite de sirop foncé, car l’exploitation familiale a peu de stock. Avec la covid, ils ont dû modifier leur façon de travailler, pour une vente plus locale, et cela a très bien fonctionné !

On suit une autre route intéressante...

C'est grâce à la marée que la vie est maintenue dans le fjord. Deux fois par jour elle pousse dans le Saguenay une eau froide, riche en oxygène et qui foisonne de vie.C'est donc la marée qui permet au plancton et à l'eau froide de franchir ce seuil, ce qui enrichit et renouvelle les eaux profondes du Saguenay, dont lesquelles on trouve de nombreux animaux marins, dont des requins du Groenland.

Arrêt dans le parc naturel marin à la halte des Bélugas pour voir… des bélugas. Mais aucun de ces animaux blancs ne se montrera.

Cet arc en ciel reflète la météo de la semaine, alternance de grand soleil et d’averses !

Tadoussac

L’emplacement stratégique de Tadoussac lui valu l’établissement du 1er poste français de traite des fourrures en Amérique, dès 1600. Il s’agit du plus ancien poste d'occupation européenne an nord du Mexique.

Charmant petit village avec ses maisons en bois et son ambiance de bord de mer.