Les prairies

L’Alberta, le Saskatchewan et le Manitoba sont les provinces des Prairies. Les hivers sont longs et rigoureux, les étés courts et chauds, ces provinces sont peu peuplées. 

Ce sont de vastes étendues herbeuses d’Amérique du Nord où vivaient jadis d’immenses troupeaux de bisons et que chassaient les tribus nomades d’indiens des plaines. Ces deux composantes majeures des prairies n’ont pas survécu à l’arrivée des blancs (les prairies américaines ont subi le même sort). 

Près de 80 % des terres agricoles du Canada se trouvent dans ces trois provinces, qui exportent leur blé vers une soixantaine de pays. Le paysage est donc une succession d’immenses exploitations de céréales et de colza. La voie ferrée passe entre les immenses silos élévateurs. 

C’est aussi le domaine des cowboys avec de gigantesques élevages de bœufs, petite variante sur la route, qu’on devine de loin (odeur !). 

Gaz naturel, charbon, pétrole sont extraits du sous-sol. Pour le pétrole, on croise de petits gisements au milieu des champs. 

Nous suivons l’autoroute Transcanadienne afin d’avancer sur un bon rythme, et sans danger par rapport aux camions. Dans les prairies, c’est une 2x2 voies, gratuite, limitée à 100 km/h. Nous sommes surpris du mauvais état général de la route ! Ceci est certainement dû au gel, mais déjà que notre vitesse de croisière tourne autour de 90 km/h, il y a tellement de creux, bosses, fissures… qu’on doit bien souvent ralentir à 60-70km/h pour plus de sécurité. De nombreux travaux ralentissent ou stoppent la circulation.

Puisqu’il n’y a pas de visite à faire, l’objectif est d’avancer. On roule 10 à 12 heures par jour (entre 500 et 700 km). On trouve des petits coins pas trop éloignés de la route et bien agréables pour la nuit.

Nous sortons de l’Alberta pour entrer au Saskatchewan le 9 juillet, le lendemain nous entrons dans le Manitoba. Il nous faut deux jours pour traverser cette nouvelle province. Nous n’avons pas prévu d’arrêt mais il est interdit de visiter le Manitoba en ce moment à cause de la covid. A un moment dans une des deux provinces, on a changé d'heure, mais on ne sait plus trop où et quand ! Nous nous rapprochons doucement de l'heure française.