La pointe de la Gaspésie

Nous suivons la très belle route côtière depuis Saint Anne des Monts. Montagnes, eau claire, baies, villages avec des maisons colorées… on pense à la Martinique !





Parc national de Forillon

Cap Bon Ami


De nombreux oiseaux nichent dans les falaises. On admire le vol puissant des Fous de Bassans qui peuvent plonger jusqu’à 15m de profondeur !


Point de vue de la tour du Mont Saint-Alban sur le « bout du monde » !


2ème jour dans le parc.

Cette fois le bout du monde, on y va, et c’est à pied en suivant la côte.

Des phoques se reposent en restant statiques dans l’eau.





Sur le chemin du retour, on voit un orignal ! Le voyez-vous ?


Il est couché donc on voit seulement sa tête et ses bois. D’ici on ne se rend pas compte de sa taille puisque cet animal mesure 1,90m à l’épaule ! Les femelles ressemblent à des chevaux, avec un gros nez. Les mâles avec leurs grands bois sont majestueux. Nous en avions vu de près dans les Rocheuses en hiver, c’est très impressionnant.

Dans ce parc, environ 80 ours noir sont présents. Nous n’en verrons aucun car à cette période de l’année, ils sont plutôt dans les bois à manger des baies. Comme dans les Rocheuses où nous avons eu la chance d’en voir beaucoup en juin, au printemps ils sont plus visibles car ils mangent les pissenlits en bord de route.

Il reste des maisons dans le parc, aujourd'hui inhabitées. Lors de sa conception il y a 50 ans, les habitants ont été expulsés. D’après les témoignages écrits, et un Monsieur qu’on rencontre, cela ne s’est pas fait en douceur et les habitants ont très mal vécu cette injonction. On sent que les plaies ne sont pas refermées…


Au début du XIXème siècle, les petits villages de cette côte vivaient de la pêche l’été. De nombreux étrangers venaient pour la morue, le saumon et même la baleine. Ceux qui restaient l’hiver devaient être autonomes en alimentation car les villages étaient approvisionnés par bateau, et l’hiver avec la glace ils ne passaient pas. 
Ci-dessous un magasin général : épicerie pour les pêcheurs, qui avaient droit à des crédits l'hiver, qu'ils remboursaient avec le fruit de leur pêche l'été.


Gaspé, le berceau du Canada

Le nom de la ville vient des premiers habitants, les Micmacs, qui la nommait Gespeg : « la fin des terres ». C’est ici que Jacques Cartier, en 1534, réfugié après une tempête, pris possession du territoire au nom du roi de France, François 1er. Il planta une grande croix en bois, et reparti vers l’Europe. Elle est aujourd’hui représentée par cette croix de pierre.


Les Amérindiens présents n’étaient pas vraiment d’accord avec cette prise de possession. Ils seront tranquilles quelques années avant que les colons ne reviennent. Au passage, Jacques Cartier a emmené deux fils du chef amérindien, et comme il n’est jamais revenu à Gaspé, on imagine que les pauvres jeunes non plus…

Cette baie abritée des tempêtes, profonde et riche en poissons, connaîtra quelques années d’expansion, et pendant les guerres mondiales, servira de zone de défense. Mais les ports de Québec et Halifax dépasseront ensuite le port de Gaspé.

Nous aurions aimé visiter les musées des Micmacs et de la Gaspésie mais avec la covid, il faut réserver plusieurs jours à l’avance, par téléphone, ce que nous ne pouvons pas faire avec notre itinérance, et sans téléphone !

 Promenade matinale sur la plage de Haldimand


Rivière Saint-Jean : rivière à saumons

Depuis notre arrivée sur la péninsule, nous voyons des emplacements de pêche bien réglementés et délimités, nous entrons dans une de ces « passes ». Ni pêcheur, ni saumon ce matin-là, mais un joli site !



Rue de la plage

Nous passons l’après-midi et la nuit dans cette zone de la baie du Saint-Laurent. Entre fleuve et marais, le coin est très beau mais venteux ! 


Chute de la rivière Portage ou cascade émeraude

Petit secret qui nous a été chuchoté par un local : cette chute est actuellement fermée au public, mais en se garant plus loin et en cherchant un peu, on accède à un chemin qui nous y mène en 6 km. Résultat : un très beau site, rien que pour nous ! 


L’eau est fraîche mais comme d’habitude, Antoine ne résiste pas tandis que Pauline trempe seulement les jambes !

Le rocher percé

Ce bloc de calcaire est tellement connu qu’il a donné le nom à la ville : Percé !

Site très touristique mais qui reste un beau monument naturel : 438 m de longueur, 88 m de hauteur.


Formé il y a 375 millions d’années, le rocher s’est détaché de la falaise à cause de l’érosion. Sur les cartes et dessins des années 1800, on voit que le rocher avait deux trous. L’une des arches s’est séparée du rocher dans un bruit fracassant en 1885. L’ouverture qu’on voit aujourd’hui produira le même effet dans quelques centaines d’années.

Petite ascension du Mont Saint-Anne.

On voit en face du rocher percé, l’île de Bonaventure, île ronde qui abrite une grande colonie de fous de bassans.



Parce qu’il faut aussi consommer local, sur la route on s’arrête dans les petits commerces :) Comme partout dans le monde, les micro-brasseries pullulent. Nous nous arrêtons à « Auval », l’une des meilleures du Québec parait-il, mais cette petite entreprise est victime de son succès, elle n’a plus de stock et ferme ses portes sous notre nez en pleine journée ! 

Pit Caribou, c’est sympa aussi


Pour la distillerie artisanale « Société secrète », qui loge dans une église, c’est la même chose...

Version anglaise ou française, il y a toujours la touche d’humour canadien !

Il a fait beau et chaud une semaine d’affilée, un record ! Avec cette ambiance de bord de mer, on se sent en vacances et pour cette dernière partie d’aventure, ce n’est pas désagréable.




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