Mount Revelstoke et Glaciers Nationals Parks


Depuis Kelowna, nous avons pris notre temps car nous ne pouvons pas arriver avant le 1er juin dans les parcs nationaux. 200 km en 10 jours, on peut appeler cela du slowtravel :) On a trouvé des petits coins sympas pour patienter, ou moins sympas parfois, avec une météo assez ingrate ! On croise les doigts pour que cela s’arrange bientôt car l’humidité et la boue ne font pas bon ménage avec la vie de nomades !


Le 1er juin, nous sommes au rendez-vous et partons à la découverte de la chaîne de montagnes Colombia. Nous entrons à Mount Revelstoke National Park. 

Certains services et informations ne sont pas ouverts en raison du Covid, dont le guichet d’entrée, la visite est donc gratuite ! Nous avons de toute façon un pass annuel, que les anciens propriétaires de Jack nous ont laissé. 

Nous empruntons la route des « Prés dans le ciel/Meadows in the sky» jusqu’au point de vue Monashee. Nous ne pouvons aller plus loin, la route est fermée, et nous allons bientôt comprendre pourquoi. 

Mont Revelstoke
Vue sur la ville de Revelstoke et la vallée.

Nous partons en escapade dans la forêt, pour prendre un peu de hauteur. Nous sommes vigilants par rapport aux ours car ils sont présents dans le parc et nous sommes les premiers visiteurs… ils pourraient être surpris ! 

La neige fait son apparition quelques kilomètres plus haut. Plus on monte, plus il y en a, on perd donc le sentier plusieurs fois, et la progression est difficile ! Nous nous arrêtons à environ 1 000 m, à 3 km de sommet, il y a un mètre de neige et il devient compliqué de continuer. 



L’intérêt de monter au sommet aurait été de voir les prairies de fleurs sauvages, c’est la photo carte postale du parc du Mont Revelstoke, mais avec la neige, il faudrait patienter encore quelques semaines pour voir ce paysage… 

Après 15 km de marche dans la neige, en mode escalade et glissades, avec 800m de dénivelés positifs, on en a plein les pattes le soir :)

La piste de saut à ski Nels Nelsen 
Sur le Mont Revelstoke, se trouve une piste de saut à ski où des records internationaux ont été établis. La piste a été abandonnée car jugée trop dangereuse mais la balade nous permet de nous rendre compte de cette performance dans les années 1900 avec des skis en bois ! 




Vue du haut du tremplin des hommes.


On plonge aussi dans l’histoire avec la rebelle Isabel Coursier, qui a osé porter un pantalon et sauter, non accompagnée, du tremplin des hommes : trois actions interdites à l’époque !

Frog Falls recreation site 
Nous avons trouvé un joli site pour passer ces quelques jours autour de Revelstoke, un camping provincial, non terminé, donc fermé, mais avec des sites ouverts (suite des explications sur les parcs juste après !). Nous avons passé trois nuits ici. 

Vue sur une petite partie de la station de ski de Revelstoke.

A quelques minutes à pied, une jolie cascade et un lac.




Le mic-mac des parcs 
Nous parlons souvent des parcs, et des fermetures liées au Covid. 

Entre les parcs communaux, provinciaux, régionaux, nationaux ; les Recreation Site (probablement provinciaux mais souvent isolés), pas facile de s’y retrouver… Gérés par différentes instances, ils n’ont pas tous été fermés et ré-ouverts en même temps. 

Entre les parcs ouverts, les parcs fermés, les parcs ouverts mais avec un panneau toujours indiqué fermés, les parcs fermés mais dans lesquels on peut aller car ils vont ré-ouvrir… on y perd notre latin ! Heureusement, les employés des parcs que nous avons croisés ont été tolérants. 

Aujourd’hui, nous entrons dans les parcs nationaux qui sont officiellement ouverts. Cependant, il est interdit de dormir à l’intérieur des parcs, qui font pour certains, plusieurs centaines de kilomètres, et les campings de ces parcs, n’ouvriront que le 21 juin. 

Les campings provinciaux eux, ont ouverts le 1er juin. Simple, non ? Ok, on arrête de vous embrouiller avec tout ça 😉 

Promenade du choux puant 
Une petite balade aménagée avec de nombreux oiseaux chanteurs, qu’on entend entre le bruit de la route et celui du train ! 

Ces plantes ne sentent pas si forts, et sont un met apprécié des ours. En été, les feuilles peuvent mesurer plus d’un mètre. 

Vous êtes au pays des ours

Cette phrase est inscrite sur chaque panneau d’information de randonnée. Il y a 500 000 ours au Canada. 

Nous avons vu plusieurs ours l’automne dernier, des traces cet hiver, mais aucun ours à l’horizon ! Depuis notre retour dans les montagnes, on sent beaucoup plus leurs présences. De plus, ils sont tranquilles depuis plusieurs mois dans les parcs fermés et ceux qui sont sur place disent qu’ils en voient pas mal se balader... Les petits sont nés au début du printemps et la rencontre peut être notamment plus délicate si on croise une mère et ses petits. 

Glaciers National Park 

A partir d’ici, changement de fuseau horaire, + 1 h ! On passe de l’heure du Pacifique à l’heure des Montagnes. Nous avons donc maintenant 8h de retard sur la France, et non plus 9h. 

De belles randonnées en perspective, avec des dénivelés intéressants (+ de 1000m) et des vues sur la chaîne de montagnes Colombia. 

Et là, c’est l’échec ! Première balade : fermée ! Non pas à cause du virus mais en raison de la présence d’une maman grizzli et ses petits. La raison prend donc le dessus sur la déception. 



Les quelques autres randonnées prévues à notre programme ne sont, elles, pas accessibles actuellement à cause de la quantité de neige toujours présente. Même si le parc a ouvert le 1er juin, certains sites n’ouvrent réellement que début juillet. On traverse donc plus rapidement que prévu ces belles montagnes. 

Le train 
Le train est un élément important du Canada. Ce fut un immense projet de la fin du 19ème siècle de créer une voie ferrée permettant de relier les côtes Est et Ouest de ce gigantesque pays, et de développer l’ouest, resté sauvage. Depuis notre départ de Vancouver, nous longeons la voie ferrée et réalisons l’ampleur et la dangerosité de cette immense chantier, notamment pour les passages dans les montagnes. 

Si certaines parties ont été abandonnées, la voie de chemin de fer est toujours en activité et permet notamment de faire circuler tous les produits venant d’Asie, qui arrivent au port de Vancouver, vers l’Est. 

Waitabit Creek 
Antoine, le guide de notre aventure, cherche sur l’application Maps Me, des petits coins qui ont l’air sympa pour passer la nuit. Et il a le don de trouver des campings sauvages comme celui-ci, où on pourrait s’attarder plus d’une nuit… 

Après-midi au bord de la rivière. 

 
Construction d’un pont pour que Pauline ne se mouille pas les pieds 😊 

En tant qu’apprentis canadiens, nous ne pouvions pas passer à côté des hot-dogs au barbecue !

Escale à Golden, avant d’entrée dans le prochain parc national.
En promenade dans une petite montagne, on voit des traces fraîches de nos amis les ours !

Dans ces cas, c'est toujours la même technique pour éviter la rencontre : faire du bruit pour signaler sa présence !

Camping au bord du lac Cedar.

Tout est prêt sur l’emplacement, y compris les bûches pour le feu ! Il faut dire que depuis quelques jours, nous subissons l’assaut des moustiques voraces, et la fumée est un bon remède pour les éloigner.

Dans ces campings de Recreation Site, on trouve des tables de pique-nique, des barbecues et des toilettes sèches, et surtout on a le droit de dormir sans risquer une amende. Ils sont payants, entre 10 et 15 $ la nuit. 

Pour la première fois en 2020, nous sommes en toute légalité dans un camping payant et ouvert, pour 12 $ (moins de 8 € la nuit). 



On termine avec une simple étendue d’eau, au bord d’une route de forêt. On se demande s’il y a du colorant ou si c’est juste une vraie mare canadienne ! Ça promet de beaux paysages dans les Rocheuses, puisque c’est la couleur que doivent avoir les lacs de glaciers, s’ils sont dégelés !



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